Zénitude et baston

Seul, Adriek ce promenait tranquillement sur la place publique. Son œil était attiré par les personnes qui étaient là. Il avait un malin plaisir, presque morbide, à imaginer quelle serait leur réaction si elles savaient, qui il était réellement. Soudain, il fut sortit de ces pensées parce qu’il n’avait pas remarqué qu’il avait bousculé quelqu’un. Il se retourna :

- Pardonnez-moi, dit-il en plongeant son regard dans celui de l’autre pauvre type qui, on dirait, aurait voulu le tuer. Il ne l’avait pas fait exprès, il souri intérieurement à cette pensée.

Lorsqu'il vit le visage de celui qui l'avait bousculé, Valian prit une grande inspiration pour se calmer. S'il s'attaquait à cet homme, il s'épuiserait trop pour rien. Néanmoins, il ferait un bon entraînement.

Pour se revenger, Valian bouscula Adriek avant de faire un pas de plus dans sa direction.

- Ça va mieux maintenant, s'amusa-t-il en souriant.

En temps normal, il serait parvenu à se contrôler, mais comme l'inconnu l'avait regardé dans les yeux en souriant bêtements, ça avait été plus fort que lui.

Adriek n'était pas vraiment du genre patient, mais ne voulant pas provoquer le regard de la foule sur lui et son nouvel ''ami'', il sera les dents et le point. Pourquoi l'avait t-il poussé? Aucune idée. Adriek avait la vague impression que cette nouvelle rencontre allait marquer sa journée. Prenant une profonde inspiration, Adriek regarda l'homme dans les yeux:

- Alors... je crois que nous ne somme pas vraiment parti en bon terme... quel est votre nom? fit-il sèchement.

Adriek avait la folle envi de lui arraché la tête. Le regard qu'il envoyait à l'homme pouvait sûrement en témoigner. Il y avait de l'agressivité dans l'air.

Valian fusilla l'autre du regard en entendant sa question. Il serra les poings et soutint son regard, amusé à l'idée de croire qu'il pensait l'intimider en le foudroyant des yeux.

Déjà quelques passants les dévisageaient, car ils étaient tous deux immobiles au milieu de la foule. Prenant un peu sur lui, Valian se décida à répondre à son "ami":
- Valian. Toi?

Du coin de l'oeil, il vit un passant s'approcher de son sympathique compagnon pour lui subtiliser quelque chose. Il voulut partit à la course, mais Valian l'attrappa par le colet, reprit le bien d'Adriek et le lui tendit.

- Je suppose que c'est à toi.

Adriek regarde Valian, il lui dentait son portefeuille. Souriant en pensant qu'il aurait pu lui-même le reprendre au jeune homme qui l'avait volé, il dit à l'adresse de Valian:

- Merci... moi c'est Adriek, fit-il en reprenant son portefeuille. Il le remit dans sa poche puis retourna à leur ''conversation'' très enflammé.

-J'aurais bien pu le reprendre par moi-même, mais merci quand même.... tu lui as quand même évité quelque points.

Valian lâcha le voleur en le forçant à s'éloigner par un bon coup de pied au derrière. Puis, entendant la réponse d'Adriek, il pouffa de rire.

- Ouais, j'ai pu voir ça. Disons que j'ai l'habitude des gens comme toi.

Mettant sa main dans son poing, il fit craquer ses jointures avant de faire la même chose de l'autre côté. Tout cela en gardant son sourire provocateur.

Adriek sourcilla, il avait l’habitude des gens comme lui? Qu’est-ce que cela voulait dire?

- Des gens comme moi? Et comment suis-je d’après toi? Fit-il en le regardant. Il espérait qu’il fasse attention à ce qu’il allait dire. Adriek manquait de patience depuis un certain temps, en fait, il n’avait pas vraiment de patience tout court, mais c’est une autre histoire. Il attendit une réponse de Valian à son interrogation.

Le sourire qui s'affichait sur le visage de Valian depuis quelques secondes ne fit que s'intensifier. En riant presque, il répondit:
- Un grand parleur, et un petit faiseur. Le genre de gars qui essaie de maintenir l'ordre dans cette ville perdue. Le genre de gars qui risque de se faire tuer facilement, comme tous les gardes que ces rebelles ont déjà tué. Bref, un pauvre imbécile dont l'espérance de vie est plutôt limitée.

Il surveilla les faits et gestes d'Adriek, conscient qu'il avait l'air pratiquement aussi patient que lui, prêt à se défendre si jamais il voulait lui faire ravaler ses paroles.

Adriek pouffa de rire:
- Grand parleur, petit faiseur? C'est toi qui la trouver tout seul ou c'est ta mère qui t'as aidé?

Une rage incontrôlable envahie le point d'Adriek. Il ne voulait pas en venir aux points, mais la conversation finirait sûrement en sang.

- Les rebelles ne sont que des minables qui ne savent pas de quoi ils parlent. Serais-tu un des leurs par hasard?

Intérieurement, Adriek espérait que ce soit le cas, car il pourrait enfin ce défouler un peu.

Le sourire de Valian ne fit que s'intensifier. Il venait de le coincer. Lui riant totalement au visage, il répondit:

-Mon cher, es-tu conscient que, par tes paroles, tu viens de me confirmer que tu es l'un des chiens de poche de l'Ordre. Si j'étais un rebelle, j'aurais une bonne longueur d'avance sur toi maintenant. Seulement, je n'en suis pas un, alors sois bien tranquille.

Regardant autour de lui, Valian commençait à trouver qu'il y avait beaucoup trop de monde autour d'eux. Il passa son bras autour des épaules d'Adriek et le força à le suivre hors de la foule pour finalement prendre place sur un banc.

- Alors, est-ce que votre bande de chiens galeux à des problèmes avec les rebelles?

Adriek n'aimait pas la présence de Valian. La façon dont il l'avait conduit au banc plus loin, il ne l'avait guerre appréciée. Quant aux Rebelles, Adriek ne voulait donner aucune information à ce sujet:

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Tu en sais déjà trop sur moi.

Adriek regarda autour de lui pour voir s'il n'était pas écouté par quelqu'un. Dans quel foutu bordel c'était-il encore fourré? Déjà qu'il ce surprenait de ne pas l'avoir frappé encore, c'était l'exploits de sa journée.

Valian lâcha Adriek, conscient qu'il finirait bien par le frapper s'il continuait à être aussi aimable avec lui.

- Hey! On n'a pas le droit de s'inquiéter des affaires de la ville, maintenant? Je vais te dire comment elle va, moi. Elle se dirige vers la fin, l'apocalypse, parce que vous ne savez pas comment la gérer. Je me trompe?

Il se mit à le fixer, conscient qu'il allait très certainement le provoquer. De toute façon, il était dû pour un peu de baston, alors si l'autre perdait patience, ce serait merveilleux.

Adriek poussa un soupir.
- Qu'est-ce que je fais là moi? À parler avec toi sur un banc? Je me fou de où est-ce que la ville se trouve maintenant, ce n'est pas mon problème. Des choix ont été fait et ce n'est pas parce que plusieurs trouve que la ville approche du précipice Tant qu'on n'y est, c'est de notre faute le changement climatique sur la terre? Quelle connerie!

Poussant un second soupir pour contrer sa colère intérieur qui était en train de le démanger, il se leva.

En entendant l'expression "changement climatique" Valian haussa les sourcils, faisant semblant de ne pas comprendre ce que cela voulait dire. Puis, il déclara:

- Changements climatiques, hein? Alors tu fais bien partie de ceux qui viennent du futur. Attends un peu que j'aille le crier sur tous les toits!

À son tour, il se leva et commença à marcher dans la direction opposée.

Exaspéré, Adriek ce retourna puis marcha d'un pas presser en direction de Valian. Le prenant par l'épaule, il le fit pivoter pour qu'il soit face à face. Il ne pouvait pas le laisser filer comme cela.

- Attend-toi. Je n'ai pas fini avec toi. Si tu pense que je vais te laisser dire à tout le monde ce que tu sais sur moi! Tu te trompe mon cher! Donne-moi une bonne raison pour ne pas te liquider sur le champ.

En fait, Adriek n'avait pas l'intension de le tuer devant toute cette foule mais il ne voulait pas que son secret soit dévoilé à qui que ce soit.

Dès qu'Adriek posa les mains sur lui, Valian se défit vivement de son emprise pour le regarder droit dans les yeux. Toujours souriant, il déclara:
- C'est qui t'empêche de me liquider, c'est le fait que tu ne sais rien sur moi et que tu ignores quelles répercussions il y aurait si tu t'en prenais à ma gueule d'ange.

Puis, il lui fit un sourire qui laissait voir toutes ses dents.

- Ah oui! Qu'est-ce qui pourrait bien ce passé si l'envi soudaine me prenait de faire un tel geste? Le ciel me tomberait sur la tête? Je ne crois pas! Et puis je ne peux pas prendre de chance.

Adriek n'aimait vraiment pas ce sourire arrogant que Valian affichait sans cesse. C'était comme s'il faisait par exprès pour le provoquer. Il n'avait qu'une seule envi, lui refaire une nouvelle dentition.

- Qu'est-ce qui me dis que tu ne diras pas tout ce que tu as entendu?

Valian se mit à tourner autour d'Adriek à la manière d'un fauve. Posant une main sur son épaule, il déclara:

- Et qu'est-ce qui te dit que je ne suis pas l'un des tiens? Après tout, tu ne sais rien de moi, justement.

Haussant les épaules, il s'adossa à un mur et fixa Adriek, le plus sérieux du monde.

Soupirant, Adriek n'aimait poser des questions pour mieux connaitre les gens.

- Alors, dit m'en plus sur ton compte... Qui es-tu? dit-il en le regardant.

Adriek était sur ces gardes. Il n'aimait pas, mais vraiment pas cette conversation. Il n'avait toutefois pas le choix. Il devait s'assurer que Valian disait la vérité. Il ne devait pas compromettre les plans. Il se ferait trancher la gorge sinon... mais ce n'était pas ce qui lui faisait peur. Mourir maintenant ou mourir plus tard? Quel différence?

En entendant la question d'Adriek, Valian haussa les épaules.

- Qui je suis? Je travaille, pardon, travaillerai pour Vorlage Inc. Ça suffit? Ici... je ne fais pas grand chose. Je me promène... je papotte. J'enquiquine des gens... Je me cherche surtout quelque chose à faire.

Il préféra s'en tenir à ces propos-là, ne voulant pas trop révéler de choses à l'autre con.

Adriek le regarda attentivement. Il travaillait pour la même compagnie que lui. Vorlage Inc.… Cela faisait un bon moment que Adriek était dans le passer. Parfois il l'oubliait...

- Alors, tu vas travailler pour Vorlage Inc., fit-il à voix basse, pour lui-même.

- Je suppose que c’est ta spécialité, emmerder les gens qui passe, dit-il en sachant très bien de quoi il parlait.

Visiblement, Adriek ne savait pas qui étaient les autres membres de l'Ordre. L'idée fit sourire Valian qui finit par se tasser de son mur pour avancer lentement vers la foule.

- Emmerder les gens, c'est ce que je fais de mieux, mais je crois que c'est une qualité relative aux employés de Vorlage.

Continuant d'avancer vers la foule, il prit une femme qui se tenait à l'écart, laissa sortir une dague des manches de sa cape et lui entailla le bras.

Aussitôt, le regard de la femme devint vide et elle s'immobilisa. La tenant par le bras après lui avoir ordonné de rester près de lui, il pivota vers Adriek et dit:
- Je suppose que tu arrives à faire ça.

(HJ: Rappel= Si tu travailles pour Theresa t'as un moyen d'hypnotiser les gens avec des armes)

Mais sur quel personnage fou était-il tombé? Il voulait que tout deux de fasse repérer, c'était quoi l'idée de ce servir de ces pouvoirs d'hypnose en publique?

- Tu tiens vraiment à ce que tout le monde sache qui nous sommes? dit-il, lorsqu’il fut proche de Valian. L'idée de le tabasser lui démangeait, mais il ne ferait jaaamais cela... voyons. *siffle*

Adriek ce foutait bien de la femme qui saignait juste devant lui. Pour tout vous dire, il n'avait même pas pitié d'elle. Il n'aimait simplement pas la façon dont Valian, ce pauvre emmerdeur, avait voulu le provoquer... pour la centième fois depuis leur rencontre, aujourd'hui. Il posa sur Valian son regard hypnotique et lui dit:

- Laisse cette femme, Valian. Je n'ai pas envi de jouer avec toi maintenant... *Peut-être plus tard, mais pas en ce lieu* pensa t-il après ce qu'il venait de dire.

Valian leva les yeux au ciel en entendant Adriek le prier de lâcher "la pauvre femme". Posant une main sur son épaule, il murmura à l'oreille de celle-ci:
- Pars, mais ne garde aucun souvenir de m'avoir vu.

Sans hésiter, elle lui obéit et s'éloigna. Aussitôt, Valian pivota vers Adriek et lâcha:
- Heureux maintenant? Mais eh, tu n'es pas obligé de t'amuser avec moi, je suis assez grand pour jouer tout seul. Alors... qu'est-ce que tu faisais par ici toi?